jeudi 10 décembre 2015

New Orleans // Notre Quartier: Algiers Point

Après avoir vécu presque trois ans à Baton Rouge, la capitale de la Louisiane, me voilà installée à la Nouvelle Orléans depuis plus de 6 mois. Il était donc temps de faire une petite presentation de notre quartier, Algiers Point.

Vue de notre porte d'entrée
Algiers Point est très peu connu des touristes, tant mieux, mais pourtant est le second plus vieux quartier de la Nouvelle-Orléans. Le quartier est à l’écart de l’agitation du French Quarter, situé juste en face sur l’autre rive du Mississippi, et a des airs de petit village bucolique du 19ème siècle. 


A gauche, le Bar Louie, un des bars de quartier

Le quartier a d’abord servi d’abattoir quand la nouvelle colonie francaise  de la Nouvelle-Orléans a été fondée en 1719 (par Jean-Baptiste Lemoyne, Sieur de Bienville). Les colons français y avaient aussi leur poudrière. Le village s’est rapidement developpé, surtout grâce à l’ouverture du ferry en 1827 qui encore aujourd’hui relie Algiers Point à Canal Street, dans le centre de la Nouvelle-Orléans. Le village d’Algiers a été annexé à la Nouvelle-Orléans plus tard, en 1870. 

La bibliothèque


Le quartier est tout petit, donc on n'a pas tout ce qui nous faut. Entre autre, impossible d'y faire ses courses, a part au petit magasin du coin si on est en panne de chips, soda, friandises ou crème glacée... Par contre on a un bar restaurant, trois bars dont un ou il y a souvent des groupes qui jouent de la musique (comme partout et tout le temps par ici), un bar a vin qui fait aussi des planches de fromage et charcuterie (on y est presque tous les vendredi...), un café, et meme un bonhomme qui fait à manger pour le quartier le dimanche quand personne n'a envie de cuisiner!



Les citrouilles ne sont pas dehors seulement pour Halloween. Elles servent aussi de décoration de manière générale pendant l'automne, au moins jusqu'à Thanksgiving. (Dernier jeudi de Novembre). Après quoi, les gens sortent leur déco de Noël illico. Enfin à voir le squelette de chien gardant la maison, visiblement tout le monde n'est pas encore dans l'ambiance Noël.

L'église Episcopale









Le square public en face de l'église (catholique cette fois)


L'école primaire
Cette école est un des campus de l'Ecole Internationale de Louisiane. L'école enseigne le francais et l'espagnol en immersion. Manque de pot, pour le francais il faut aller de l'autre coté en centre ville.

Signe de soutien après les attentats de Paris, ou bien il se pourrait y avoir d'autres francais que moi dans le quartier...


Les chats de gouttière sont partout...


L'église Luthérienne
Force est de constater que pour un quartier qui fait environ 5 patés de maisons sur 10, tu as quand bien une église pour chaque dénomination religieuse ou presque!  


Enfilade de perrons vue depuis chez nous
Le perron devant la maison, chose indispensable dans la vie locale, partout en Louisiane, mais de manière plus prononcéà la Nouvelle-Orleans, où on aime lézarder en regardant les passants. Grand contraste avec la banlieue américaine, les gros garages qui prédominent les façades des maisons, et les gens qui vivent reclus à l'intérieur ou dans leur jardin, barricadés de la vie extérieure. Rien de mieux le soir que de boire un coup en regardant les voisins qui promènent leurs chiens, les enfants qui jouent à la marelle sur le trottoir, et les autres voisins qui boivent aussi un coup. Bref, je fini là mon petit coup de gueule d'urbaniste. C'est convivial, c'est calme, c'est cozy, c'est coloré, on est bien ici!

mardi 1 décembre 2015

Les marais de Chicot State Park

Je vous ai récupéré des photos d'un week end de Mai au fond de la Louisiane profonde: Chicot State Park, un parc naturel au nord de Lafayette, donc pour ceux qui sont familiers avec la géographie Louisianaise, au milieu de nulle part, dans le Triangle Cajun.



On a campé pendant deux nuits avec notre petite tente minable en comparaison avec le matos de camping des Américains, qui consiste en gros à avoir leur propre maison sur roues avec tout le confort. Nous, quand on campe, du moment qu'on a nos chaises rétractables avec notre trou pour la bouteille de bière, c'est tout ce qui compte. 


Au programme, promenade en forêt et canoé sur le lac. Cette fois pas de Norbert pour la visite guidée, c'est juste nous deux à la recherche de grosses bébêtes. On est fin Mai, il fait chaud, on devrait pouvoir voir de gros alligators se dit-on. 




Mais non, Norbert du Lac Martin il n'est pas le meilleur guide pour rien... On n'en a presque pas pas vu des alligators, à part ce bébé, et un autre, un peu plus gros, après qui on a pagayé pour la photo, mais qui n'a pas voulu collaborer. 





On y verra quand même beaucoup d'aigrettes et de tortues, et des gros nénuphars, et puis des jolis marécages, qui me paraissent toujours aussi mystiques, avec les troncs de cyprès qui émergent de l'eau sombre.



Après trois jours de cuisine rudimentaire, on s'arrête dans un restaurant quelconque sur la route du retour. La décoration de la salle est super kitsch, comme l'affectionne beaucoup les cajuns. En attendant notre étouffée d'écrevisse et filet de poisson chat frit, plats louisianais typiques, on patiente en lisant une série de blagues en anglais local collées au mur. Anglais local = mélange de patois anglais et français. D'ailleurs pour les Français qui auraient encore du mal avec la prononciation du "th", sachez qu'à l'oral, ici à la campagne, il devient un "d", ça simplifie la tâche...